Alors que Roberto Alagna chante à Paris son troisième Otello, analyse du monologue de l’acte III, scène 3,Dio mi potevi, qu’il a donné pour la première fois à Orange en 2014.
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Mon Dictionnaire Intime : Roberto Alagna écrivain, signature à la librairie « Ici »
La veille, il a donné son huitième Otello à l’Opéra de Paris, le dernier d’une série de huit commencée le 4 mars. (1)
Lire la suiteFrédérico Alagna , exposition à la fondation Taylor
Frédérico Alagna et la tragédie du monde
« Per me si va nella città dolente,
Per me si va nel eterno dolore ».
Ces vers que Dante inscrit à l’entrée des Enfers de sa Divine Comédie, pourraient l’être aussi à la porte de l’exposition de Fra Delrico.
« Cold War » ( Zimna Wojna) de Pawel Pawlikowski
Toutes les couleurs du noir et blanc
Cold War ( Zimna Wojna) de Pawel Pawlikowski.
Avec Joanna Kulig (Zula) qui a été l’interprète de Ida, sorti il y a quatre ans, et Tomaz Kot (Viktor).
Cannes a consenti le prix de la mise en scène à Cold War qui aurait dû être récompense par la Palme d’Or 2018.
Un chef d’œuvre. Du cinéma qui raconte sans discours à travers l’image, les plans séquence, la voix, la musique, les « cuts », les noirs. Des cadrages étonnants, des éclairages superbes, un noir et blanc somptueux, l’utilisation de la danse, du chant, de la musique poussée jusqu’au sublime dans une fusion paroxystique du son et de l’image.
L’Auberge des trois Empires de Nicolas Saudray
Nicolas Saudray, qui vient de publier aux éditions Michel de Maule L’Auberge des Trois Empires, son treizième roman, est aussi dramaturge, auteur de pièces qu’on aimerait voir à Paris. Une carrière publique ne lui permettait pas vraiment de signer des romans, de sorte qu’il a mené une carrière de grand commis de l’Etat en parallèle avec celle d’écrivain. Cet auteur secret, amoureux d’un château-fort qu’il a passé une partie de sa vie à restaurer et à protéger des éoliennes, navré que les cigognes n’y viennent plus nicher, cet homme d’une culture universelle, maniant un humour qui peut devenir cinglant, qu’on rencontre aussi bien aux générales d’opéras contemporains que sac au dos sur les sentiers de grande randonnée du Mercantour ou de l’Himalaya, on ne l’approchera jamais de si près qu’en lisant ses livres.
Lire la suiteIvan Kuleff, témoin des anges
IVAN KULEFF, TÉMOIN DES ANGES
Sauvetage d’une œuvre abandonnée
C’est à une renaissance que convie l’exposition consacrée à l’œuvre d’Ivan Kuleff, au centre spirituel et culturel orthodoxe russe, 1 quai Branly, du 1er au 24 février 2019, de 14 à 19 h, sauf lundi. Renaissance du créateur et de son œuvre.
Lire la suiteALCHIMIA de Patricia Petibon au 70 e Festival de musique de Menton
Teint de porcelaine poudré de lune, paupières scintillantes d’une poussière d’étoiles, cheveux incandescents torsadés dans un bandeau couronnant son front pâle, Patricia Petibon s’approche du piano sur le parvis de Saint-Michel-Archange dans une longue robe de satin et dentelles d’un rose qui hésite entre saumon et corail et la moule dans un écrin intemporel.
Lire la suiteAlexis Khomiakov : « Le Dimanche Lumineux »
De Noël à Pâques, de Dickens à Khomiakov, la métamorphose d’un texte.
En 1843, Charles Dickens publie à Londres une nouvelle pour la jeunesse : A Christmas Carol in prose being : A Ghost Story of Christmas.
L’année suivante, en Russie, Alexis S. Khomiakov traduit le texte, ou plutôt, l’adapte. Il faut attendre 2019 pour qu’il paraisse en français pour la première fois, sous le titre : Le Dimanche Lumineux (éditions Apostolia Junior, 2019). La couverture inspirée d’Ivan Kuleff (1) ne raconte rien, mais explique tout : Christmas Carol est un livre pour la jeunesse, pas Le Dimanche lumineux.
Promenade à Barcelone : un palais signé Gaudí
« L’originalité consiste à revenir à l’origine, de sorte qu’est original celui qui, avec ses propres moyens, revient à la simplicité des premières solutions. »
Antoni Gaudì
La pluie s’est arrêtée. Les platanes s’égouttent. Un soleil rieur tourne les feuilles d’or. C’est un beau jour pour se promener entre églises, cafés, théâtres et palais.
Lire la suiteNapoléon au Brésil par Nicolas Saudray, récit
Le livre de Nicolas Saudray au titre si intrigant : « Napoléon au Brésil », n’a rien d ‘un roman bien qu’on y sente la patte du romancier, qu’on y retrouve la qualité d’écriture, l’humour, les phrases à l’emporte pièce de l’auteur.
Le prétexte : un souvenir d’enfance. Une aïeule raconte au petit garçon qu’un de ses ancêtres, ancien grognard de Napoléon, a construit à Rio de Janeiro le premier hôtel de luxe, le plus grand d’Amérique latine, avec bains, baignoire de marbre, pots de chambre d’argent, billards dernier cri, café, restaurant, huitres et soupe à la tortue et puis, surprise, le gendre, qui devait succéder au grognard Louis Pharoux, disparait des radars. De quoi soulever la curiosité d’un enfant, d’un adulte, d’un écrivain confirmé qui se lance sur les traces de ses ascendants au gabarit pu ordinaire.
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