RetransmissionCovid
Entre le Don Carlos du Châtelet, en 1996 et le Don Carlo 2019 donné à l’Opéra de Paris, s’intercale celui du Met en 2010.
À gauche, au Châtelet, 1996 ; à droite à l’Opéra de Paris, en 2019.
C’est ce spectacle, enregistré le 11 novembre 2010 (dans la version en 5 actes qui dure 4h1/2 et le temps paraît court) que propose le Met, le 2 avril 2020, pour sa troisième semaine de rediffusion gratuite suite au coronavirus -, après une semaine entière consacrée à Wagner.
Au Metropolitan, en 2010.
Roberto Alagna y est, comme toujours, superbe, entouré par une distribution éblouissante (voir annexe), habillé de costumes aussi beaux que ceux du Châtelets, plus soucieux de vérité historique que du flamboiement de l’imagination, mais si indiscutablement réussis qu’Alagna semble s’être échappé d’une salle espagnole du Kunsthistoriches Museum.
Dans son incarnation ardente, chaque fois ardente, au Met, pas plus qu’au Châtelet Alagna ne s’est trouvé confronté à d’incessants contre-sens et le spectacle, bien que d’une conception beaucoup plus littérale que celui du Châtelet, ne peut qu’emporter l’adhésion d’un public fatigué par les invraisemblances, le mépris des œuvres et de leur signification, la laideur.
Novembre 2019, à l’Opéra de Paris.
C’est à l’automne 2014 que j’ai vu Roberto Alagna répéter Don Carlo pour la première fois. À Vienne, dans le studio Carlos Kleiber.
Vienne 2014 : Roberto Alagna et Alain Altinoglu.
Dans ce même studio, il a répété Turandot le mois dernier, c’est le dernier spectacle qu’il a chanté avant les annulations mondiales.
Dans « Quatre Saisons avec Roberto Alagna » (Éditions Le Rocher, 2017) j’avais raconté les répétitions viennoises.
Quelques mois plus tôt, il avait accepté que j’écrive un livre sur lui. Voici le début du chapitre, en attendant la retransmission de jeudi 2 avril.
© Jacqueline Dauxois
Note : La photo d’Alagna au Met a été extraite de la captation du Met, à qui appartiennent les droits d’auteur. Elle ne doit pas m’être attribuée.
Ci-dessous le programme des rediffusions du Met pour la troisième semaine:
Ce superbe Don Carlo du Met , si bien analysé par Jacqueline, nous a obligé à repenser à celui de Bastille de 2019 où la mise en scène était arrivée à nous laisser indifférent à ce si bel opéra … on y avait même oublié que Roberto chantait . Enfin, j’exagère !
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